L’avenue Frochot (1830)
Angle des rues Victor-Massé et Frochot
Créée en 1830, cette voie privée porte le nom de Nicolas Frochot (1761-1828), préfet de la Seine, chargé par Napoléon Ier d’acheter des terrains, hors des limites du Paris d’alors, pour les transformer en quatre cimetières : le Père-Lachaise, le cimetière du Nord (dit de Montmartre), les cimetières de Montparnasse et de Passy.
Bordée d’agréables demeures du XIXème siècle, l’avenue Frochot suscita l’intérêt des artistes. C’est ici que le peintre hollandais Johan Barthold Jongkind suivit l’enseignement d’Eugène Isabey.
Le jeune Gustave Moreau y loua un atelier, voisin de celui de Chassériau, avec lequel il s’était lié d’amitié au Louvre, lorsqu’ils copiaient les grands maîtres.
Le peintre d’origine allemande Ferdinand Heilbuth, surnommé avec bienveillance le « Watteau des Bords de Seine », y prit demeure vers 1865-70.
Vue de l’avenue Frochot, depuis l’entrée principale, du côté de la rue Victor-Massé
En 1877, Paul Merwart, peintre de la Marine et des Colonies, s’y installa. Le graveur à l’eau-forte Henri Guérard (1846-1897) et son épouse Éva Gonzalès, elle-même peintre et amie de Manet, y emménagèrent, sans doute vers 1879. Toulouse-Lautrec y occupa lui aussi un atelier. En 1884, le compositeur Victor Massé y passa les derniers moments de sa vie.
Le vitrail du cabaret « Le Shangaï » (vers 1920)
Autrefois villégiature « au grand air », édifiée en 1837 pour de riches bourgeois, l’hôtel particulier situé à gauche de la grille donnant accès à la villa Frochot, fut converti en cabaret en 1920.
Détail du vitrail du cabaret « Le Shangaï »
Ce cabaret, baptisé « Le Shangaï », se signale encore aujourd’hui par un vitrail de style « Art déco », d’après l’estampe du peintre japonais Hokusai qui représente le mont Fuji assailli par les eaux.
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